dimanche 15 mars 2015

Paris underground

Une fois n'est pas coutume, nous voici réunis dans la capitale pour une exploration atypique : les catacombes parisiennes. Le gros de la troupe se retrouve sur les quais de la gare d'Austerlitz en fin de soirée. Quelques stations de métro plus loin, nous nous changeons rapidement sur le trottoir d'un grand boulevard. Pierrot, notre guide pour le weekend, soulève une plaque d'égout et nous plongeons rapidement dans les entrailles de la capitale. Au bas d'une échelle métallique d'une dizaine de mètres, on prend pied dans une galerie bétonnée où passent les câbles PPT. Une centaine de mètres plus loin, une ouverture dans la paroi nous permet de pénétrer dans les catacombes proprement dites. Il s'agit des anciennes carrières de calcaires souterraines, exploitées depuis l'époque romaine, et qui ont permis de construire Paris. Aujourd'hui, le réseau de galeries du Grand Réseau Sud (GRS) s'étend sur près de 150 km. Nous sommes dans la partie nord du réseau, assez bien préservée puisque peu fréquentée. Les marques des différentes consolidations sont bien préservées. En effet, fondée sous Louis XVI en 1777, l'Inspection Générale des Carrières (IGC) est chargée de recenser, surveiller et consolider les carrières. Chaque consolidation présente le numéro de chantier, les initiales de l'inspecteur et l'année des travaux. On retrouve également des marques (chiffre et étoile) représentants les différentes propriétés en surface ainsi que des indications de la profondeur par rapport à la surface et hauteur par rapport au niveau de la Seine. Nous passons par le Carrefour des Morts où une petite salle est remplie d'os humain. C'est à partir de 1786 que les ossements sont déposés dans les carrières pour désengorger les cimetières parisiens. Le plus grand nombre est déposé dans une galerie qui porte aujourd'hui le nom de catacombe et qui est la seule partie du réseau visitable touristiquement. Nous rejoignons la salle des Fêtes où nous devons retrouver des Vulcains de Lyon et d'autres amis cataphiles. Ils ne sont pas encore là mais la salle est occupée par un groupe avec musique et spectacle de bollas enflammées. Une fois tous réunis, direction la salle Rouge en se baladant dans le dédale de galerie. 6h du matin, il se fait tard tôt, tout le monde trouve une place pour s'endormir.


Première étape, le métro...

Drôle de spéléo !

L'accès aux carrières depuis un tunnel PTT

9,6 m sous la surface, 5,57 m au-dessus de la Seine

Le nom des rues est reporté dans les galeries

Une des cinq fleurs de lys encore visible dans le réseau,
les autres ont été supprimées après la révolution

Correction d'orthographe

Sous la propriété n°4

Le Carrefour des Morts

Notre camps dans la Salle Rouge

Réveil en début d'après-midi, et nous repartons après un bon petit déjeuner. Nous passons devant la galerie des Promos. Les étudiants de l'école des Mines dispose d'un accès direct aux catacombes et les différentes promos ont réalisé une fresque dans cette galerie. Nous passons devant la tombe de Phillibert Aspairt, perdu dans les carrières et retrouvé 11 après. Après on ne lâche plus notre guide et nous visitons la fontaine des Chartreux construite par l'IGC pour mesurer le battement de la nappe et approvisionner en eau les ouvriers. Un peu plus loin, nous pénétrons dans le bunker allemand aménagé à partir de 1941 sous le lycée Montaigne. Il reste de nombreuses marques et quelques vestiges de l'occupation des lieux, malheureusement très dégradées par les graffitis. Nous poursuivons notre déambulement dans les galeries jusqu'au départ d'un laminoir dans le remplissage d'une ancienne carrière. 100 m de ramping nous amène dans un cabinet minéralogique restauré en 2005. Il s'agit d'une sorte de petit escalier atteignant le plafond de la galerie sur les marches duquel était déposé un échantillon de chaque strate séparant la salle de la surface. Une partie des inscriptions de la nature des échantillons est encore visible. Il est minuit est nous rejoignons la salle sous la fac d'Assas pour y passer la nuit. Le réveil est dur après une courte nuit et nous ressortons vers 9h non loin du jardin du Luxembourg. Retour en métro vers Austerlitz où nous avons la surprise de monter dans un train couchette... réveil 7 h plus tard à Toulouse !

Tombeau de Philibert Aspairt

Indication de rue et de consolidation

Consolidation n°1 par Héricart de Thury en 1810

Les galeries sont parfois très humides

La Fontaine des Chartreux

Entrée du bunker allemand

Direction des sorties

Interdiction de fumer !

L'éclairage ne marche plus !

Comment perdre 100 kg en une semaine : sida !

Totoche et Zébulon

Le Cabinet Minéralogique

Inscriptions présentant le nom des différentes strates

Bivouac sous la fac d'Assas

Chambre tout confort

Pochoir

Retour très difficile

Le dortoir...

dimanche 8 mars 2015