Une fois n'est pas coutume, nous voici
réunis dans la capitale pour une exploration atypique : les catacombes
parisiennes. Le gros de la troupe se retrouve sur les quais de la gare
d'Austerlitz en fin de soirée. Quelques stations de métro plus loin, nous nous
changeons rapidement sur le trottoir d'un grand boulevard. Pierrot, notre guide
pour le weekend, soulève une plaque d'égout et nous plongeons rapidement dans
les entrailles de la capitale. Au bas d'une échelle métallique d'une dizaine de
mètres, on prend pied dans une galerie bétonnée où passent les câbles PPT. Une
centaine de mètres plus loin, une ouverture dans la paroi nous permet de
pénétrer dans les catacombes proprement dites. Il s'agit des anciennes
carrières de calcaires souterraines, exploitées depuis l'époque romaine, et qui
ont permis de construire Paris. Aujourd'hui, le réseau de galeries du Grand
Réseau Sud (GRS) s'étend sur près de 150 km. Nous sommes dans la partie nord du
réseau, assez bien préservée puisque peu fréquentée. Les marques des
différentes consolidations sont bien préservées. En effet, fondée sous Louis
XVI en 1777, l'Inspection Générale des Carrières (IGC) est chargée de recenser,
surveiller et consolider les carrières. Chaque consolidation présente le numéro
de chantier, les initiales de l'inspecteur et l'année des travaux. On retrouve
également des marques (chiffre et étoile) représentants les différentes
propriétés en surface ainsi que des indications de la profondeur par rapport à
la surface et hauteur par rapport au niveau de la Seine. Nous passons par le
Carrefour des Morts où une petite salle est remplie d'os humain. C'est à partir
de 1786 que les ossements sont déposés dans les carrières pour désengorger les
cimetières parisiens. Le plus grand nombre est déposé dans une galerie qui
porte aujourd'hui le nom de catacombe et qui est la seule partie du réseau
visitable touristiquement. Nous rejoignons la salle des Fêtes où nous devons
retrouver des Vulcains de Lyon et d'autres amis cataphiles. Ils ne sont pas
encore là mais la salle est occupée par un groupe avec musique et spectacle de
bollas enflammées. Une fois tous réunis, direction la salle Rouge en se
baladant dans le dédale de galerie. 6h du matin, il se fait tard tôt, tout le monde trouve une place
pour s'endormir.
Première étape, le métro...
Drôle de spéléo !
L'accès aux carrières depuis un tunnel PTT
9,6 m sous la surface, 5,57 m au-dessus de la Seine
Le nom des rues est reporté dans les galeries
Une des cinq fleurs de lys encore visible dans le réseau,
les autres ont été supprimées après la révolution
Correction d'orthographe
Sous la propriété n°4
Le Carrefour des Morts
Notre camps dans la Salle Rouge
Réveil en début d'après-midi, et nous
repartons après un bon petit déjeuner. Nous passons devant la galerie des
Promos. Les étudiants de l'école des Mines dispose d'un accès direct aux
catacombes et les différentes promos ont réalisé une fresque dans cette
galerie. Nous passons devant la tombe de Phillibert Aspairt, perdu dans les
carrières et retrouvé 11 après. Après on ne lâche plus notre guide et nous
visitons la fontaine des Chartreux construite par l'IGC pour mesurer le
battement de la nappe et approvisionner en eau les ouvriers. Un peu plus loin,
nous pénétrons dans le bunker allemand aménagé à partir de 1941 sous le lycée
Montaigne. Il reste de nombreuses marques et quelques vestiges de l'occupation
des lieux, malheureusement très dégradées par les graffitis. Nous poursuivons
notre déambulement dans les galeries jusqu'au départ d'un laminoir dans le
remplissage d'une ancienne carrière. 100 m de ramping nous amène dans un
cabinet minéralogique restauré en 2005. Il s'agit d'une sorte de petit escalier
atteignant le plafond de la galerie sur les marches duquel était déposé un
échantillon de chaque strate séparant la salle de la surface. Une partie des
inscriptions de la nature des échantillons est encore visible. Il est minuit
est nous rejoignons la salle sous la fac d'Assas pour y passer la nuit. Le
réveil est dur après une courte nuit et nous ressortons vers 9h non loin du
jardin du Luxembourg. Retour en métro vers Austerlitz où nous avons la surprise
de monter dans un train couchette... réveil 7 h plus tard à Toulouse !
Tombeau de Philibert Aspairt
Indication de rue et de consolidation
Consolidation n°1 par Héricart de Thury en 1810
Les galeries sont parfois très humides
La Fontaine des Chartreux
Entrée du bunker allemand
Direction des sorties
Interdiction de fumer !
L'éclairage ne marche plus !
Comment perdre 100 kg en une semaine : sida !
Totoche et Zébulon
Le Cabinet Minéralogique
Inscriptions présentant le nom des différentes strates
Bivouac sous la fac d'Assas
Chambre tout confort
Pochoir
Retour très difficile
Le dortoir...
Salut, tres cool toussa. Mais sans griller les entrées - sorties et en brouillant un peu le parcours c'est mieux ! une des deux plaques est neutralisée depuis: trop de conneries dues aux diffusions sur le net... En spéléo aussi ya des règles pour le bon fonctionnement de la communauté non ?
RépondreSupprimerSalut, en effet tu as raison. J'ai supprimé les photos des entrées-sorties. Désolé, je ne pensais pas que ce blog spéléo soit aussi lu :-) Au plaisir de se croiser sous terre !
RépondreSupprimerça c'est cool ;) Merci !
Supprimer