jeudi 10 décembre 2015

La Coume Ferrat

14 et 15/11/2015
Gouffre de la Coume Ferrat, Réseau Paloumé (Ariège)
Participants : Jocelyn Giromini, Odile Bes, Arthur Gero, Remi Essain, Florence Mollescarpenter, Nicolas Aleman

Cela faisait maintenant bien longtemps que l'on parlait de visiter cette cavité. Enfin, on parviens à dégager une date et nous voilà en route pour le massif de Balaguères en Ariège. Le Gouffre de la Coume Ferrat (-600 m environ) fait parti du Réseau de Paloumé (Gouffre d'Uchau et du Bagagès) qui totalise plus de 10 km pour -795 m. Les eaux ressortent à la fantastique Grotte d'Aliou. Nous arrivons vendredi soir au refuge du SCEpia à Salège. Bonne soirée où l'on parle spéléo tout azimut, merci les copains pour l’accueil ! Nous nous levons à 7h pour préparer le matériel. Nous laissons nos camarades Epiesque qui vont visiter le Gouffre des Papillons vers 9h. Il nous faut bien 45 mn de voiture sur des pistes pour atteindre le départ de la marche d'approche. Il faut alors passer à travers d'innombrables champs défendus par des clôtures avant de nous perdre dans une forêt de buis bien dense. Le GPS est dans les choux, et c'est Flo qui nous débusque l'entrée à l'altimètre ! Il est 12h bien frappé quand nous nous jetons dans la gueule béante de la Coume Ferrat.

Une courte galerie méandriforme nous amène au sommet du P214. Joss équipe les 15 m de corde qui permettent de rejoindre l'équipement fixe. La descente est majestueuse dans ce puits impressionnant. On se retrouve tous à la base du puits, la suite est un enchaînement de petites escalades et puits dans un réseau très sec. Nous parvenons au passage de la télévision, un petit trou dans la paroi donne accès à la suite du réseau. On entend enfin l'actif et l'on descend un beau P30 à proximité d'une cascade. Un parcours chaotique dans de gros blocs nous amène au sommet d'un magnifique P50 avec cascade. On prend enfin pied dans la rivière et on atteint rapidement le vestiaire.

On mange un morceau, on enfile nos combinaisons néoprènes et filons dans la rivière. Le parcours est splendide, agrémenté de quelques petites cascades et mains courantes. L'eau est translucide, enfin pour le premier qui soulève un épais nuage de moonmilk, les suivants devant tâtonner ! On atteint un affluent avec des volumes impressionnants. De belles coulées et méduses ponctuent le parcours. On s'arrête au 2/3 de la rivière, il est tard et certains d'entre nous commencent à fatiguer.

Le retour est exténuant en raison des nombreuses chutes dans l'eau car on ne voit pas où l'on met les pieds. Au vestiaire, nouvelle collation et on enfile avec plaisir nos sous combis. Le retour se fait assez rapidement jusqu'à la base du P214. Là, il faut attendre que tout le monde enchaîne les différentes longueurs du puits. La sortie s'échelonne entre 6 et 7h du matin, soit 18h d'explo. On attend autour d'un feu que le soleil se lève pour retrouver plus facilement notre chemin. En conclusion, une cavité qui mérite vraiment le déplacement, une rivière de toute beauté, à refaire jusqu'au fond !



























samedi 21 novembre 2015

Aven de la Chapelle Sainte Barbe

21/11/2015
Aven de la Chapelle, Périllos
Participants : Eric, Nico

La cavité est équipée et Eric m'invite à y faire une visite en vue de faire la topo. En début d'après midi, nous nous changeons sous les bourrasques de tramontane. Nous remontons le vallon pendant 10 mn jusqu'à l'entrée de la cavité qui s'ouvre rive gauche 1 m au-dessus du lit du talweg. A un ressaut de 3 m font suite de P9 eton débouche au plafond d'une salle ébouleuse. Dans l'axe du puits d'arrivé, on s'engage dans un beau P40. Quelque avant le fond de celui-ci, une lucarne nous permet d'accéder à une nouvelle série de puits dans de grandes failles méandriforme. Deux verticales d'une dizaine de mètres sont suivie d'un P30 et d'un P50. On atteint le fond de la cavité à -160 m qui est rempli par des gravier. Une escalade d'une dizaine de mètres permet d'accéder à un long méandre au sol de galets se terminant sur des arrivées. En remontant, nous repérons plusieurs départs intéressants dans le P50 et P40. Dans la salle à -25 m, on descend une petite verticale de 15 m qui permet d'accéder au fond de la salle dans une grosse trémie. Un passage délicat dans les blocs nous permet d'accéder dans un nouveau système de faille, arrêt sur le départ d'un beau puits à élargir....

mercredi 21 octobre 2015

35 plus tard, l'Aven Jean se dévoile

14, 16 et 19/10/2015
Aven Jean, Opoul-Périllos
Participants : Eric G., Nicolas Aleman, Christophe Sosa, Michel Ruiz, Sébastien Henrion, Jean-François Vermotte, Xavier Renavant, Fanny Richard.

L'histoire commence il y a 35 ans, lorsqu'une équipe de l'ESR (Gaby et Victor Guitard, Roger Mir, Claire Rodenas, Yves Auléry, Jacques Ribes et Jacquy Saguer) découvre et désobstrue le 24 mars 1980 un trou souffleur près du Barrenc du Figuier. Ils explorent alors une série de puits jusqu'à -95 m qui deviendra une classique du plateau de Périllos : l'Aven Jean. En remontant, ils explorent un petit réseau étroit remontant jusqu'à un puits parallèle borgne.

L'histoire reprend en septembre 2015 lorsqu'une équipe du CAF Perpignan rééxplore ces passages. Au-dessus du petit puits terminal, Eric réalise une escalade de 13 m et atteint une lucarne derrière laquelle on aperçoit un passage pénétrable. Une première tentative d'élargissement échouera malgré l'emploi de 6 pailles, de cartouches Hilti et de détopeurs !

Nous revoilà sur site (Eric, Nico, Michel, Christophe et Seb) le 14/10/15 à la tombé de la nuits. Nous effectuons un premier tir dans la lucarne étroite permettant l'accès à l'escalade. Le passage bien élargit, un tir est réalisé dans la lucarne au sommet du puits. Le passage est enfin ouvert mais reste engagé. Christophe parvient à se faufiler et je le rejoins dans une petite salle concrétionnée, ça continue. On attend les copains qui montent le puits. Nous reprenons l'explo tous ensemble. Sur la droite, on remonte une coulée sur deux mètres pour déboucher dans une grande salle. Le concrétionnement est de toute beauté avec de grands gours, de grandes draperies et de jolies excentriques. On progresse avec prudence jusqu'au fond de la salle. Là, au bas d'un petit ressaut dans des blocs concrétionnés, un passage étroit descendant nous mène dans une deuxième grande salle toujours aussi belle. Sur le bord de celle-ci, nous repérons un départ descendant dans une grosse trémie, ce sera pour la prochaine fois. Au fond de la salle, un passage dans des blocs nous amène dans une diaclase qui se finit sur une coulée remontante. Au sommet, un petit passage verrouillé par un bloc calcifié nous laisse entrevoir une nouvelle petite salle ! Il est près de 1h du matin, nous somme euphorique mais il est temps de remonté, on garde la suite pour plus tard...

On n'aura pas pu attendre très longtemps, et dès vendredi soir, nous revoilà à l'entrée de la cavité. Eric et moi entrons plus tôt dans la cavité en topographiant. Nous somme rejoins au niveau des grandes salles par Christophe, Jean-François et Xavier. Nous filons vers l'étroiture du fond. Quelques coups de massette bien placés et nous passons tous de l'autre côté dans une petite salle. Un plan incliné fait suite et amène très vite au sommet d'un puits de six mètres. Deux spits et nous voilà en bas. On continue à descendre sur une coulée jusqu'au départ d'un nouveau puits. Sept mètres plus bas, on pose pied dans une diaclase au sol boueux sans suite évidente mais avec un jolie concrétionnement dont un plafond de grandes fistuleuses. Nous retournons alors dans la deuxième grande salle et descendons entre la paroi et de gros blocs calcifiés. Après un parcours tortueux, on se retrouve devant une étroiture dans la calcite derrière laquelle s'ouvre un joli puits. Nous passons derrière (sauf Chris qui coince) et descendons un vaste P11 qui se termine sur un fond plat de boue sans aucune suite. Nous remontons joyeux de cette nouvelle première même si les perspectives s'amenuisent. Lundi, retour sur place de Eric et Fanny qui rééquipe correctement l'escalade et visite la cavité.

















Si vous souhaitez visiter ce nouveau réseau, merci de respecter l'équipement en place et de ne pas sortir du sentier balisé pour ne pas salir les concrétions. Nous devons encore nettoyer quelques traces de notre passage et améliorer le balisage. L'accès à cette partie de la cavité reste relativement étroit. Ci-dessous la topo provisoire de la cavité, le dessin n'est pas fini et quelques passages doivent encore être topographiés.


mercredi 14 octobre 2015

Honteux

L'accès aux cavités est parfois compliqué et nécessite un balisage et un marquage de l'entrée. Toutefois, des signes discrets permettent aisément de retrouver le cavité en respectant l'environnement. Ce weekend, nous avons été choqué par les pratiques de certains d'entre nous. Le chemin d'accès à l'Aven Laure et à l'Aven Tura (Caudiès) a été marqué à la peinture bleu par des imbéciles (et le mot est faible) alors que le chemin était encore tout à fait praticable. Il ne nous reste plus qu'a prendre des brosses pour nettoyer et espérer pour eux qu'on ne les croisera pas !
Attention, les photos qui suivent peuvent en faire gerber plus d'un !





samedi 26 septembre 2015

A travers la Pierre

26 et 27 septembre 2015
Gouffre de la Pierre Saint Martin (traversée SC3 - La Verna)
Participants : Yann, Alexandre, Julien (SC Epia), Antho, Marine, Raph, Romain, Vanessa (Goulus), Eric, Fanny (CAF Perpi), Pauline (Indiv.), Paco (Roussillon Evasion), Arthur, Martin (SS Plantaurel), Nico (Troglos).

Sous l'impulsion de Marine, nous programmons la traversée SC3-La Verna. Un bel interclub car six clubs sont représentés. Nous nous retrouvons le vendredi soir à Saint Engrace et les arrivées s'échelonnent jusque tard dans la nuits avec l'arrivée de Raph à 3h du matin après 9h de route ! Samedi, le réveil est difficile. Nous avions prévu de rentrer dans la cavité vers midi mais l'inertie de groupe fait que les premiers n'entreront qu'à 17h...

Les puits sont équipés et nous dévalons facilement les 400 m de puits. Le groupe s'étiole dans les passages étroits de l'affluent de Bassaburuko. Nous traversons la salle Cosyns, arrivée des puits de la Tête Sauvage, avant de tous nous retrouver au niveau de la salle Susse pour enfiler nos combinaisons néoprènes. Les choses sérieuses commencent avec le parcours du magnifique Grand Canyon. L'eau est fraîche et nous ne traînons pas, encore moins devant le Tunnel du Vent. On ne réfléchit pas longtemps et on s'élance. Arthur regrette sa combinaison trouée, pour ma part j'ai pied tout le long ce qui m'aide a pousser une frêle esquif, une bouée mauve, sur laquelle nous avons entassé trois kits. De l'autre côté, nous nous dépêchons d'atteindre un lieu en dehors du courant d'air pour nous changer et attendre le reste de l'équipe à l'abri dans un point chaud.

Une fois tous le monde restauré, commence la longue traversée des salles géantes de la Pierre. Après la salle Navarre, nous passons au bas du puits Lépineux avec une pensée pour Marcel. Puis les salles s’enchaînent, Casteret, Loubens, le Métro, Queffelec, Adeli et Chevalier. Nos éclairages, pourtant puissants, ont du mal à sonder l'immensité des lieux. Le parcours est bien balisé mais nous chercherons malgré tout quelques fois notre chemin. Enfin, après un passage étroit et glissant entre de gros blocs, nous débouchons dans la salle de la Verna. Malheureusement, celle-ci n'est pas éclairée, il est trop tôt pour les visites et l'accès au boîtier d'éclairage est verrouillé. Nous parcourons alors les 600 m de tunnel artificiel qui nous ramènent vers la surface. Il est 9h, voilà 18h que nous étions sous terre. Il ne manque que deux de nos camarades qui ont préféré faire le parcours (très) tranquillement et qui ne sortiront que le lundi matin après 33h d'explo !